La Soif du mal by Whit Masterson

La Soif du mal by Whit Masterson

Auteur:Whit Masterson [Masterson, Whit]
La langue: fra
Format: epub
ISBN: 9782267002621
Éditeur: Christian Bourgois
Publié: 1981-04-01T00:00:00+00:00


CHAPITRE XIII

Le lendemain matin, Holt se contenta de déjeuner d’un café noir. Avant de quitter la maison, il téléphona à une entreprise de vitrerie pour commander une nouvelle baie. Le mur défoncé pouvait attendre.

Il ne se rendit pas immédiatement à son bureau, mais s’arrêta dans une des meilleures armureries de la ville pour acheter un revolver et des munitions. Quand il signa le livre d’achat, l’employé l’avertit qu’il devait obtenir un permis de port d’armes.

— C’est-à-dire, à moins que vous n’ayez l’intention de le laisser chez vous tout le temps, monsieur Holt. Drôle de décret, hein ?

— Drôle à en mourir, agréa Holt. Croyez-vous que tout se passera bien si je prends la liberté de l’emporter avec moi jusqu’au poste de police ?

— Oh ! Je pense que oui, fit l’autre en riant. À moins que vous n’ayez l’intention de descendre un flic.

Holt ne fit pas la réponse qui lui brûlait les lèvres. Il se borna à glisser le pistolet non chargé dans la poche de son manteau et se rendit au quartier général de la police. Le sergent de la réception écouta sa requête et le dirigea vers le service approprié. Avec un sourire amer, Holt découvrit que c’était un de ceux placés sous la direction du sergent Hank Quinlan.

Quinlan était d’ailleurs là, affalé sur son bureau, sa jambe blessée étendue. Il accueillit Holt sans un salut ni un sourire et se contenta de l’écouter faire sa demande à une secrétaire.

— Raison justifiant du port d’armes ? questionnait l’employée, après les préliminaires usuels concernant le nom, l’adresse, la profession, la marque et le numéro du pistolet.

— Ma protection personnelle et celle de ma famille, dit Holt avec un regard vers Quinlan. On nous a tiré dessus l’autre nuit.

Quinlan se leva calmement en prenant sa canne.

— Très intéressant, commenta-t-il. N’est-ce pas, Mac ?

Holt se retourna rapidement. Le capitaine Mac Coy se tenait derrière lui, un léger sourire sur son visage tanné. Holt ne savait pas depuis combien de temps Mac Coy était là. Le capitaine se déplaçait silencieusement sur la pointe des pieds. Pour les nerfs à fleur de peau de Holt, il y avait quelque chose de presque fantomatique dans la matérialisation de Mac Coy au moment où il l’imaginait à des kilomètres, dans son ranch.

— Très intéressant, répéta le capitaine. Si c’est authentique, du moins. On ne sait jamais. Quelle sorte d’histoire mijotez-vous maintenant, Holt ?

— J’ai l’impression que c’est plutôt vous qui mijotez quelque chose, capitaine, répondit Holt sur le même ton. Qu’est-ce que vous faites ici ? Je vous croyais à la retraite.

— Oh ! Je faisais un saut pour prendre un café avec Hank. C’est dur de rompre les habitudes de toute une vie, vous savez.

— Il y a de bonnes habitudes et il y en a de mauvaises. Desquelles parlez-vous ?

— Si vous vivez aussi vieux que moi, vous comprendrez.

— Auriez-vous des doutes concernant ma longévité, capitaine ?

Le dialogue à double sens semblait amuser Mac Coy :

— J’ai déjà vu des hommes de votre genre travailler eux-mêmes à leur propre mort.



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